Un 1er mai 2013 de changement !

mercredi 8 mai 2013, par Solidaires Industrie

SolidairesIndustrie

Comme chaque année, le 1er mai reste la journée de lutte par excellence, appartenant aux salarié-e-s, chômeurs/ses et à leurs organisations syndicales. Les syndicats de Solidaires Industrie ont participé aux différents cortèges dans les régions, rappelant les exigences autour de l’emploi et des politiques industrielles.

Aux côtés d’organisations syndicales qui se sont battues contre l’ANI, Solidaires industrie a aussi rappelé qu’au lieu de la poursuite de la casse du droit du travail, c’était du changement que les salarié-e-s attendaient. En ne comptant que sur leurs luttes et en revendiquant des droits nouveaux pour les salarié-e-s, nombreuses sont les équipes syndicales qui, depuis un an et plus, ont dû se battre pour faire face aux suppressions d’emplois et pour la redistribution des richesses.

Internationaliste, Solidaires industrie l’est assurément, et rappelle que les salarié-e-s ne sont pas en concurrence, au moment même ou la mort de plus de 500 ouvriers du textile au Bangladesh vient rappeler leurs conditions de travail inadmissibles et révoltantes. Nous n’oublierons pas.

Au-delà des mots, c’est une véritable attaque menée par le patronat et les syndicats réformistes qu’il faut dénoncer !

LicenciementsDroitDeVeto

Les tentatives du patronat et de certaines organisations syndicales pour discréditer l’action des équipes Solidaires ne faiblissent pas non plus. Alors que ces mêmes syndicats ont signé l’ANI et des accords de compétitivité interne, ils ont pris l’exemple isolé de Bosch Rodez pour mettre un accord local imposé par l’entreprise - certes peu glorieux mais intervenu après plusieurs jours de grèves et le choix majoritaire des salarié-e-s qui se sont exprimés en sa faveur - au même niveau que l’ANI qui autorise... justement le patronat à ce genre de chantage à l’emploi.

Pour tenter de semer le trouble, certain-e-s osent décidément tout ! Combien de fois Solidaires et d’autres ont-ils dénoncé que localement, le rapport de force, avec de telles brèches et possibilités, était souvent défavorable aux salarié-e-s ? La hiérarchie des normes a un sens ! Cette même stratégie est utilisée par certain-e-s contre SUD PSA, syndicat à l’origine du mouvement de grève, dont la coordination au sein de Solidaires Industrie avait dès le début appelé au blocage de la production, organisé la première manifestation devant le CCE en 2011, et appelé tous les sites à s’unir pour une journée de grève.

Devant des pratiques peu démocratiques dans le comité de grève, et le refus de négocier en cachette des primes à la valise, SUD PSA Aulnay a dû s’en retirer, sans rien lâcher face au patronat et tout en refusant de reprendre le travail. La résistance des salarié-e-s face au patronat et au gouvernement est d’autant plus difficile que certains syndicats ont favorisé la flexibilité et mené une bataille idéologique auprès des salarié-e-s pour leur faire accepter tout et n’importe quoi.

Solidaires Industrie continuera à lutter contre ces pratiques, mais aussi à rappeler les responsabilités de chacun-e, avec pour objectif de donner tous les éléments d’analyses et sortir des raisonnements démagogiques et simplistes.

Construisons le rapport de force pour un syndicalisme de transformation sociale !

Article publié le 12 octobre 2013