Avec le 49.3, le gouvernement a sorti les gros moyens pour tenter de faire cesser la mobilisation : annulation des débats à l’Assemblée, chantage et pression sur les député-es « récalcitrant-es ». Pour le mouvement social, l’encadrement policier agressif des manifestations, la répression violente contre les manifestant-es, les expulsions brutales comme à Rennes où c’est le Raid qui est intervenu à la Maison du peuple occupée par les opposant-es au projet de loi travail, et le refus de répondre aux milliers de manifestant-es.
Le gouvernement en agissant de la sorte, l’Assemblée en muselant une grande partie de ses membres jouent un jeu dangereux et perdent ce qui leur reste de « légitimité ».
Notre objectif n’a pas changé. Le gouvernement peut la décréter, le Medef la rêver, nous ne voulons pas du projet de loi travail : pas de facilitation des licenciements, pas de protection en moins pour les travailleurs et les travailleuses les plus exploité-es, pas d’inversion de la hiérarchie des normes, pas d’augmentation de
notre temps de travail…
Nous voulons le partage du travail entre toutes les mains disponibles, ne pas perdre notre vie à la gagner, un statut protecteur des droits pour tous-tes les salarié-es…
Notre calendrier n’a pas changé, nous sommes encore plus déterminé-es. Cette semaine, les 17 et 19 mai, nous manifesteront dans toutes les villes. Les cortèges de Solidaires accueillent et accueilleront tous ceux et celles qui veulent manifester ensemble et de façon déterminée. A partir du 17, partout où les assemblées générales le décideront, dans les services, les ateliers, les bureaux, nous voterons la grève et discuterons de la reconduction le lendemain. Le processus est enclanché dans les transport (rail, routiers), la pétrochimie, les docks, l’énergie… Les appels à la grève et les préavis sont déposés.
Nous appelons donc :
- tous-tes les salarié-es, les étudiant-es, lycéen-nes, chômeur-euses, retraité-es à descendre dans les rues, particulièrement les 17 et 19.
- à réunir des assemblées générales sur nos lieux de travail et à engager la grève et la reconduction.
- à signer massivement le texte de la pétition : http://motiondecensure.fr
- à travailler ensemble, syndicats, nuits debout, appels loi travail non merci, on bloque tout… pour occuper ensemble l’espace et le débat publics et reprendre le contrôle de nos vies.