Des millions de manifestant-es, de grévistes, de pétitionnaires, des occupations et des blocages, des nuits debout dans 200 villes en France, un projet de loi travail massivement rejeté dans la population. Et le gouvernement, après la Loi Macron, refait le coup du 49.3, comme avait voulu le faire Myriam El Khomri à
la présentation de la première version du texte.
Le texte est toujours inacceptable, s’il est adopté :
- il facilitera les licenciements,
- par la primauté de l’accord d’entreprise (inversion de la hiérarchie des normes), il enlèvera la protection
de la loi pour les salarié-es les plus exposé-es, - il permettra de faire travailler plus en gagnant moins par la baisse du salaire horaire.
Le gouvernement a distribué quelques mesures qui ne changent rien à ce qui constitue le coeur du projet et qui aura des effets durables.
Des réformes du même type produisent aujourd’hui dans plusieurs pays européens des effets similaires : baisse des salaires, moins de salarié-es protégé-es par des conventions collectives…
Nous ne voulons pas de la loi travail et exigeons toujours le retrait de ce projet.
Nous voulons un débat démocratique sur le travail comme tous ceux et celles qui en discutent depuis maintenant des semaines dans les entreprises, les services publics et sur les places.
Le 49.3 est un acte anti-démocratique qui fera une fois de plus le jeu des forces autoritaires et d’extrême droite dans notre pays. Plus que jamais, face à ce coup de force, organiser la riposte, en bloquant l'économie, par la grève, massive et reconductible, est une nécessité. Pour cela, le 17 mai peut être une date de convergence.