Le 7 mars, plus de trois millions de personnes étaient dans la rue, les grèves ont paralysé nombre d’activités dans le public, dans le privé ; et des blocages de routes d’accès aux villes, de lycée et facs ont eu lieu partout sur le territoire contre la réforme des retraites.
Cette journée a marqué un cap supplémentaire de mobilisation. Les secteurs des transports, de l’énergie, des déchets, une partie de l’éducation sont en grève reconductible depuis mardi dernier et continuent à se mobiliser très fortement.
Le 8 mars nous étions des centaines de milliers dans des cortèges créatifs et déterminés pour réclamer le retrait du projet de réforme particulièrement injuste envers les femmes ! Et ce ne sont pas les quelques mesures annoncées qui sont suffisantes pour un vrai changement de cap pour le droit des femmes !
Pendant ce temps, le gouvernement prend-il la mesure de la situation ? Non.
Il préfère continuer le déni, faire porter la responsabilité des coupures d’électricité, des désagréments des blocages de transports aux travailleuses et travailleurs, aux grévistes et syndicats. Avec le soutien actif de la droite sénatoriale, il préfère jouer d’artifices législatifs pour écourter les débats au Sénat et accélérer l’adoption de sa loi, contre l’avis d’une écrasante majorité de la population, décrédibilisant de fait la démocratie parlementaire.
Nous n’avons plus le choix.
Solidaires appelle à continuer de durcir ce mouvement social dans la durée, à maintenir et élargir les mouvements de grève reconductibles. Ce sont eux qui ont un vrai poids sur ce qui importe au gouvernement, « le fonctionnement de l’économie »… et des pouvoirs économiques qu’il n’a eu de cesse de servir par ses politiques en faveur des plus riches.
Solidaires appelle avec l’intersyndicale unie et déterminée à manifester encore plus massivement contre la réforme avec l’ensemble de la population dès le samedi 11 mars et à être tous et toutes en grève et dans la rue le 15 mars prochain, journée où la commission paritaire mixte (Assemblée nationale/Sénat) finalisera le texte de la réforme des retraites.
Pour Solidaires une adoption législative ne signifierait en rien la fin de la lutte:
Nous avons les moyens de gagner même après l’adoption du texte, comme cela a été le cas par exemple avec le CPE (Contrat Première Embauche). La colère contre la dégradation des conditions de travail et des niveaux de salaires depuis de nombreuses années -encore aggravés par l’inflation- renforce notre mobilisation. La priorité est de mettre en œuvre des politiques publiques pour la transformation sociale et écologique de la société. La détermination des salarié-es, des jeunes, des retraité·es à faire retirer ce projet reste entière La force et la justice sociale sont du côté de toutes celles et ceux qui se battent contre ce projet injuste et brutal.
Toutes et tous ensemble, nous allons gagner !