Tayeb Khouira, porte-parole du syndicat Sud aérien et secrétaire national de l’Union syndicale Solidaires a été intimidé et retenu arbitrairement par les services de renseignements pour ses opinions supposées et activités syndicales. Or la plainte qu’il a déposée pour ces faits vient d’être classée sans suite par le Procureur de la république du Tribunal judiciaire de Bobigny.
Si cette décision ne nous surprend pas, nous tenons à réaffirmer notre soutien plein et entier à un militant syndical, brutalement réprimé par l’Etat. En effet, le 20 janvier dernier, notre camarade s’est rendu au commissariat après un appel non identifié, exigeant sa présence immédiate. Alors qu’il pensait rencontrer des policiers en raison de la perte par sa fille de sa carte bleue, il a finalement été interrogé pendant près de 2 heures par des agents du renseignement (DGSI).
Ces derniers refuseront de dresser le moindre PV à la suite de cet entretien et n’auront pas cessé de l’intimider. Aussi, Tayeb Khouira a dû supporter deux heures d’interrogatoire politique, relatif à son engagement syndical, à ses positions sur la Palestine et à sa fréquentation supposée d’une mosquée.
Profondément choqué, il a immédiatement déposé plainte, notamment pour atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l’autorité publique. A l’issue d’une enquête inexistante, au cours de laquelle il a été « entendu » à nouveau par les services de renseignement (DGSI), le parquet conclut sans surprise à un classement.
Mais nous tenons à réaffirmer une chose : alors que la répression s’intensifie violemment à l’encontre tant des militants syndicaux que des soutiens de la Palestine, nous ne céderons pas face aux intimidations.
Tayeb Khouira, accompagné de ses avocates et de l’Union syndicale Solidaires, est déterminé à aller au bout de la procédure et à se battre contre la répression antisyndicale qui cherche à affaiblir la capacité des travailleurs et des travailleuses à se défendre.
Face à un gouvernement déterminé à imposer une cure austéritaire et à intensifier le tournant autoritaire en cours, il faut plus que jamais revendiquer nos droits à militer à nous organiser.
Solidarité avec Tayeb Khouira et toutes les victimes de la répression antisyndicale !