Ce lundi 9 mars les bourses du monde entier s'affolent et s'effondrent. Coronavirus et pétrole, luttes économiques entre États, plusieurs « causes directes » sont pointées. Mais en toile de fond c'est bien le capitalisme financier qui en est la cause et nous envoie dans le mur. Ce système est construit pour tirer le maximum de profits par tous les moyens, que ce soit la destruction de la planète et de nos écosystèmes, ou l’exploitation de la grande majorité de l’humanité. La façon dont la production mondiale et la division du travail sont organisées est bien en cause aujourd’hui.
Ce système n'a d'autre rationalité que la fuite en avant dans l'enrichissement des plus riches. Ce sont les mêmes qui le défendent et qui en France nous vendent une réforme des retraites qui vise à réduire nos pensions et nous faire travailler plus longtemps. Les retraites à la « sauce Macron » vont pousser les personnes qui en auront les moyens, vers la capitalisation et les fonds de pensions et donc alimenter la spéculation dans le système boursier… et le risque de krach et d'effondrement.
Si le krach boursier prend de l'ampleur, elle va se transformer en crise économique. Cercle vicieux lié au ralentissement de l'activité de l'économie réelle suite à l'expansion du Covid-19 et à la guerre pétrolière. Mais qui va en subir les conséquences concrètes ? Il est certain que les capitalistes entendront maintenir leurs bénéfices et taux de profits... sur le dos des travailleuses et des travailleurs du monde entier. La crise du Covid-19 est déjà utilisée pour justifier des plans de restructuration et de suppressions d’emplois.
Dans l'immédiat, l'Union syndicale Solidaires réaffirme l'importance des manifestations et grèves à venir en mars :
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les 13 et 14 mars nous serons dans la rue pour l'urgence climatique, lutter contre la répression policière, et aux côtés des gilets jaunes.
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le 31 mars sera une très grande journée de grève et de mobilisation interprofessionnelle pour défendre nos retraites.
C'est par l'action collective que nous éviterons de nous faire dévorer par les intérêts financiers. C'est par nos fortes mobilisations que nous imposerons un autre avenir. Dans l'ensemble des secteurs et des territoires, mettons la situation actuelle en débat pour décider des modalités d'actions qui permettront de résister et de porter nos alternatives.
Ne nous laissons pas voler notre avenir