Le 13 janvier a vu une mobilisation historique des personnels de l’éducation avec une grève majoritaire sur tout le territoire. Motivée par la gestion catastrophique de la pandémie par le ministre Blanquer et après des années de destruction du service public de l’éducation, une grève massive a pu être organisée en quelques jours sous l’impulsion notamment de la fédération SUD éducation. Des dizaines de milliers de manifestant-es un peu partout en France ont crié dans la rue leur colère pour dire stop aux politiques de casse sociale et de mise en danger des personnels et usager-es du service public et pour dénoncer la morgue et le mépris social exprimés par leur ministre.
Face à la détermination des grévistes, Blanquer a ravalé son mépris le soir même et outre une dotation en masques de protection, a annoncé le recours aux listes complémentaires dans le premier degré (sans chiffres) et le recrutement de personnels précaires (3300 contractuel-les notamment).
Ces annonces sont très insuffisantes, mais c’est une première victoire d’avoir obligé le gouvernement à répondre aux personnels, compte tenu des pénuries scandaleuses de moyens dont souffre dramatiquement depuis de nombreuses années le service public de l’éducation. D’autres mobilisations doivent désormais être menées, à commencer par le 20 janvier à l’appel de plusieurs organisations syndicales dont SUD Education (seule à appeler à la grève) puis au 27 janvier dans le cadre de la journée interprofessionnelle. Cette première étape est bien la preuve que la grève, ça marche et ça paie, quand la participation est massive.