Le Comité National de Solidaires réuni les 5 et 6 juillet a débattu de la situation politique et sociale et notamment de la loi travail 2 que tente d’imposer dans l’urgence le gouvernement. Ce projet s’inscrit dans les objectifs poursuivis au titre des lois Macron, Rebsamen et El Khomri, et aggrave le démantèlement du droit du travail au détriment des salarié-es, particulièrement des jeunes et des plus précaires, qui sont majoritairement des femmes. Il se fait dans un simulacre de négociation syndicale à huis clos et par un procédé autoritaire, les ordonnances, qui réduit l’Assemblée Nationale à n’être qu’une chambre d’enregistrement. Tout cela se déroule principalement l’été, pour tenter d’éviter tout débat.
La responsabilité du mouvement social face à cette marche forcée est d'agir avec force et détermination pour rejeter ces textes et imposer un projet de transformation sociale et de progrès. Pour y parvenir l’union syndicale Solidaires appelle :
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à porter partout et dans nos entreprises et administrations les analyses des « anti-réformes » à venir
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à construire et participer aux initiatives intersyndicales locales et nationales
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à construire la convergence des luttes, pour un syndicalisme de lutte et de transformation sociale et dans le respect des valeurs que nous portons,
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à manifester massivement le 30 août à Jouy-en-Josas contre l’université d’été du MEDEF
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à construire dans l’unité la plus large la journée de grève et de de manifestation du 12 septembre dans le public comme dans le privé, et ses suites
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à mettre immédiatement en perspective de nouvelles dates, comme celle du 20 septembre et de mettre en débat, sans en méconnaître les difficultés, avec les organisations syndicales et avec les salarié-es, l’objectif du blocage de l’économie et de la production, donc de la grève générale.