Le gouvernement a convoqué les organisations syndicales pour un nouveau raout baptisé conférence sociale dans une situation sociale qui s’est encore aggravée. Avec la remise en cause généralisée du droit du travail, des droits de représentation des salarié-es, l'augmentation continue du chômage et de nouvelles restrictions budgétaires, les sujets qui fâchent ne seront pas sur la table. Comment prendre au sérieux la démarche gouvernementale dans un tel contexte ? Comment croire qu'il pourra sortir quelque chose d'utile à ceux et celles qui travaillent, aux chômeurs et chômeuses, aux jeunes, aux retraité-es ?
Pour l'Union syndicale Solidaires, le dialogue social à la mode Hollande est une mascarade : un ancien ministre du travail qui a préféré retourner administrer sa ville, un premier ministre qui crie haro sur des salarié-es en colère à Air France et qui décide de passer en force le projet de protocole PPCR dans la fonction publique malgré l'avis des organisations syndicales représentant une majorité de salariés… L’incohérence et le manque de détermination gouvernemental en matière de lutte contre les dérèglements climatiques ne viendront pas contrebalancer cette situation.
La réunion se tiendra sur une journée avec la feuille de route de Manuel Valls déjà annoncée en clôture. Nous ne jouerons pas le rôle des gentils participant-es d'une concertation théâtralisée pour laisser croire que tout cela peut durer.
Les sujets évoqués à cette occasion donnent déjà lieu à des discussions sérieuses entre organisations syndicales et dans certain cas à des mobilisations comme pour la COP21. Nous prenons toute notre place dans ces cadres et sommes prêts à de vrais échanges et négociations quand ils auront lieu