Depuis deux mois, la répression envers les migrants et migrantes qui survivent sur les campements du nord est de Paris s'est intensifiée : aux violences policières qui étaient coutumes depuis un an, s'ajoutent désormais les retenues dans les commissariats, les placements en centre de rétention, les obligations de quitter le territoire français...
Toute tentative de réaction et de solidarité avec les migrant-e-s face à ces rafles est étouffée. Ainsi, Le 12 août au matin après quinze jours de harcèlement policier quotidien, alors qu'une énième rafle a lieu, les migrants n’ayant pas été embarqués décident de manifester leur colère.
Ils occupent la chaussée et spontanément, décident de bloquer le carrefour de Stalingrad. Quelques soutiens et passant-e-s les rejoignent alors au fil de la matinée et restent là solidairement. L’un d’entre eux filmant la scène est interpellé à ce moment là. Ce n’est qu’au terme d'une garde à vue de 24 heures qu’il lui sera signifié sa convocation à son procès pour le 25 novembre. Les autres subiront un contrôle d’identité et au moins quatre d’entre eux/elles seront convoqué-es au commissariat du 11e arrondissement, ces vendredi 9 septembre et lundi 12 septembre.
L’Union syndicale Solidaires réaffirme son soutien aux migrants et migrantes dont les droits sont quotidiennement bafoués et qui sont les premières cibles du harcèlement policier et administratif de l'Etat français. Elle sera également présente aux côtés de celles et ceux qui, parce qu'elles sont solidaires et/ou s'opposent à ce harcèlement, subissent elles aussi la répression.