Mercredi 1er avril a été prononcé le verdict du procès en appel de Gaëtan, étudiant en histoire de
l’art à l’université du Mirail, syndicaliste à Solidaires Etudiant-e-s à Toulouse. En décembre
dernier il avait été condamné à deux mois de prison avec sursis et une amende de 1100 euros,
après avoir participé à une manifestation contre les violences policières suite à l’assassinat de
Rémi Fraisse. Le verdict du procès en appel a poussé l’injustice bien plus loin encore, débouchant
sur la peine incroyable de deux mois de prison ferme, quatre mois avec sursis et 1100 euros
d’amende ! D’autres manifestants se sont vu notifier la confirmation des peines de prison ferme
dont ils avaient écopé en décembre.
Cette condamnation s’insère dans un contexte toulousain marqué par une escalade répressive et
une criminalisation grandissante des mouvements sociaux, l’évacuation de la ZAD de Sivens, le
quadrillage de la ville par le police à chaque manifestation, l’expulsion de la CGT de la Bourse du
Travail ou encore l’interdiction d’un meeting de soutien au peuple palestinien dans le cadre de la
campagne BDS. Ceux qui nous parlent de liberté d’expression depuis le mois de janvier jettent
des jeunes en prison pour le seul fait d’avoir manifesté. Le message que veut faire passer l’Etat est
simple et brutal : quiconque ose défier les mesures d’exception le paiera très cher.
Si aujourd’hui Gaëtan est condamné à 6 mois de prison dont 2 mois fermes pour seul fait de
manifestation, demain n’importe quel manifestant, travailleur ou étudiant luttant pour ses droits pourra
être envoyé en prison ! L’Union syndicale Solidaires appelle à être toutes et tous solidaires contre la
répression et à massivement signer la pétition de soutien à Gaëtan.
https://www.change.org/p/non-a-la-p...
Paris, 8 avril 2015