Le gouvernement veut nous faire croire à une concession majeure : une réunion avec les confédérations syndicales se tiendra vendredi sur le financement des retraites à la demande de la CFDT. La ficelle est un peu grosse !
Le financement oui… mais comment ?
La question des ressources du système des retraites est fondamentale. Dans notre système par répartition, ce sont les actifs et actives qui financent les retraites de ceux et celles qui ne le sont plus. Nous savons que les années qui viennent vont voir de nombreuses personnes partir en retraite, effet de la forte natalité des années 50 et 60. Le problème est donc réel.Pour Solidaires, ce n’est pas parce qu’une génération est plus nombreuse qu’elle doit vivre moins bien.
Il n’y a pas d’un côté les travailleurs et les travailleuses et de l’autre les retraité-es, il y a le monde du travail : hier au travail et aujourd’hui en retraite, aujourd’hui au travail et demain en retraite…
En revanche il y a de l’autre côté, les individus, les grandes entreprises, les marchés opaques… qui profitent largement de la richesse produite par notre travail. Nous assistons depuis des années à une croissance des profits du CAC40, de la distribution des dividendes, avec dans le même temps un accroissement des inégalités. Pour Solidaires, les sources de financement doivent donc être trouvées de ce côté : il faut augmenter les cotisations patronales et faire cotiser les revenus non cotisants aujourd’hui. Il faut créer de l’emploi utile dans les services publics et les associations et pour la transition écologique, partager le travail, augmenter les salaires, rendre concrète l'égalité salariale femmes-hommes, toutes sources d’augmentation des cotisations et donc des ressources du système.
… Et le financement de quoi ?
Pour ceux et celles qui sont en grève, qui ont manifesté à de très nombreuses reprises, qui seront à nouveau et plus nombreux-ses en grève et en manifestation les 9, 10 et 11 janvier, la question n'est pas de financer n'importe quel système !
Et l’enjeu n'est certainement pas de financer la retraite à points, le report sans limite de l’âge de départ et la baisse des pensions !
Notre objectif, c’est le financement d’une retraite digne pour toutes et tous quand on est en bonne santé.
C’est le droit de partir au plus tard à 60 ans, plus tôt pour les métiers pénibles et en respectant les droits des professions.
C’est une retraite égale à 75% au minimum du dernier ou des meilleurs salaires et au minimum le Smic.
Le gouvernement s’appuyant sur une proposition syndicale tente de noyer le poisson… Pour Solidaires, le préalable à toute discussion est le retrait. Et c’est ce que nous dirons à nouveau les 9, 10 et 11 janvier en grève et dans la rue jusqu’au retrait.