L’Union syndicale Solidaires s’associe aux nombreuses protestations qui ont lieu depuis quelques jours contre l’initiative « Tel Aviv sur Seine » annoncée à Paris plage le 13 août prochain.
La décision de la Mairie de Paris d’inviter la ville de Tel Aviv, capitale de l’Etat d’Israël ne saurait être comprise comme une initiative sans signification un an après l’opération « bordure de protection » sur Gaza où Israël a assassiné plus de 2200 personnes dont 500 enfants selon les Nations Unies, moins d’un mois après le vote par le parlement israélien autorisant l’alimentation forcée des prisonniers, une semaine après les dernières violences coloniales qui viennent de brûler vifs les membres de la famille Dawabshah à Douma en Cisjordanie. C’était il y a un an aussi que des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien étaient interdites et des jeunes arrêtés à Paris.
Il est donc particulièrement scandaleux d’imposer cette présence à Paris plage, et la Mairie de Paris se livre à une opération de politique internationale en toute connaissance de cause : un jumelage estival avec la capitale d’un Etat qui refuse l’application du droit international, pratique la colonisation et l’expulsion ethnique, discrimine les Palestinien-nes sous forme d’apartheid. Elle décide aussi sciemment de compter pour quantité négligeable la population qui ne partage pas cette politique.
L’Union syndicale Solidaires est présente au côté des travailleur-euses, des syndicalistes et du peuple palestinien depuis longtemps. Elle soutient les forces qui en Israël contestent cette politique de l’Etat. Elle participe à la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions qui vise à faire pression de façon pacifique sur l’Etat d’Israël, ses institutions, ses activités officielles. L’Etat d’Israël connaît de grandes difficultés suite à l’engagement de nombreuses associations, organisations, simples citoyen-nes dans le monde et en France qui ont décidé d’agir en ce sens. Un premier succès de la pression sur l’entreprise française Orange ces derniers mois en est un des exemples récents. Nous ne pouvons comprendre la présence de la capitale israélienne à Paris que comme une volonté de soutien complice de la Mairie de Paris.