Le procès à Istanbul de la sociologue et écrivaine turque réfugiée en France Pinar Selek, poursuivie depuis vingt-six ans en Turquie pour « terrorisme » malgré quatre acquittements, a été renvoyé au 7 février 2025.
Bahri Bayram Belen, un des avocats de la défense, a affirmé au cours d’une brève audience vendredi que de « faux » documents avaient été ajoutés au dossier, jugeant que « certaines institutions administratives tentent d’influencer le pouvoir judiciaire ».
Ci-dessous le communiqué de presse le Communiqué de presse de la Coordination des collectifs de solidarité avec Pinar Selek (dont fait partie l'Union syndicale Solidaires)
Communiqué de presse de la Coordination des collectifs de solidarité avec Pinar Selek du 27 juin 2024
Alors qu’une nouvelle audience du procès de Pinar Selek se tient le 28 juin à Istanbul, les avocats de la sociologue ont porté à notre connaissance une manipulation aussi grossière que scandaleuse.
Une pièce ajoutée au dossier d’accusation par le Procureur turc prétend qu’un événement scientifique auquel Pinar a participé en France, aurait été organisé par « l’organisation terroriste PKK ». C’est non seulement faux, mais diffamatoire envers les institutions d’enseignement supérieur et de recherche françaises.
Dans les faits, Pinar Selek a animé une conférence le 11 avril 2024 portant sur les femmes migrantes et la question kurde dans le cadre du festival "Printemps des migrations", organisé non par le PKK, mais par le laboratoire URMIS (Unité de Recherches MIgrations et Société), sous tutelle de l’Université Côte d’Azur, de l’Université Paris Cité, du CNRS et l’Institut de Recherche pour le Développement.
Nous dénonçons avec force cette manipulation éhontée qui porte atteinte à la réputation non seulement de Pinar Selek, mais aussi aux institutions scientifiques françaises.
Face à un dossier d’accusation, entièrement fabriqué et absolument vide de toute preuve contre l’intellectuelle engagée poursuivie depuis 26 ans, le pouvoir turc s’enfonce toujours davantage dans le mensonge.
Il y ajoute aujourd’hui la calomnie contre l’Université et la Recherche française.