Le 14 juin, ont été publiées les peines infligées à deux militant.es luttant pour les libertés, les droits sociaux et les droits des femmes :
- trois ans et demi de prison pour Wang Jianbing,
- cinq ans de prison pour Huang Xueqin.
Si le pouvoir chinois les réprime si durement, c'est parce que Huang Xueqin et Wang Jianbing incarnent des valeurs de liberté, de justice sociale et de féminisme qui sont à l'antipode de celles sur lesquelles repose le régime en place.
C'est pour cette raison que les activités de Huang Xueqin et Wang Jianbing résumées ci-dessous sont caractérisées par le pouvoir chinois comme "une incitation à la subversion du pouvoir d’Etat".
Depuis les années 2010, cette journaliste a couvert des sujets tels que les droits humains et notamment ceux des femmes et des groupes socialement marginalisés. Elle a également écrit sur des scandales de corruption et la pollution industrielle.
Huang Xueqin a soutenu des victimes de harcèlement sexuel et de violences de genre. Elle a joué un rôle-clé dans le développement du mouvement #MeToo en Chine. Pour avoir simplement posté un article sur le soulèvement de Hong Kong, elle avait été arrêtée le 17 octobre 2019, puis placée trois mois en "résidence surveillée".
Wang Jianbing a travaillé plus de seize dans le secteur social à but non lucratif concernant l’éducation, le handicap, les jeunes travailleur/euses, le développement rural, etc.
Il a soutenu les victimes de maladies professionnelles, pour leur permettre d’accéder aux services sociaux et à une aide juridique. Wang Jianbing est un défenseur du droit du travail et des droits des personnes handicapées.
Il est également un ardent défenseur du mouvement #MeToo en Chine.
Le but de ces condamnations est de :
- briser ces deux militant.es,
- dissuader toute action pour la défense des droits démocratiques, sociaux et de genre, dans un pays où la répression étatique s'accentue de jour en jour.
Face à cela, la solidarité internationale est plus que jamais nécessaire pour obtenir notamment :
- La libération immédiate de Huang Xueqin et Wang Jianbing, et l'arrêt des poursuites juridiques à leur égard.
- La fin des mauvais traitements à leur encontre (ceux subis par Huang Xueqin pendant ses 1 000 jours d'incarcération ont entraîné une détérioration dramatique de son état de santé).
- La possibilité pour des organisations humanitaires de leur rendre visite en prison.
- L’arrêt de la criminalisation des activités militantes et porteuse de valeurs visant à promouvoir les droits humains.