MANIFESTATION SAM 20 AOÛT – 15H00 – Porte de Clignancourt
C’était quelques semaines après le grand mouvement de grèves contre la réforme des retraites de décembre 1995.
De février à août 1996, à Paris, des centaines d’étrangerEs « clandestins » sortent en pleine lumière, occupent des églises, des gymnases, un entrepôt de la SNCF pour obtenir leurs papiers. Ils et elles seront expulséEs violemment de l’église St Bernard par la police le 23 août 1996 mais celles et ceux qui se sont renomméEs « sans-papiers » viennent de lancer un mouvement de collectifs sur tout le territoire soutenu par des centaines de milliers de personnes.
Quelques mois plus tard 150 000 personnes manifestent contre le projet de loi Debré, du nom du ministre de l’intérieur, qui veut durcir la loi contre l’immigration.
En juin 1997 la défaite électorale de la droite conduira à la régularisation de plusieurs dizaines de milliers de sans-papiers.
Et fin 1997, 50 000 manifestent à Strasbourg contre le congrès du Front National qui va connaître la plus grosse crise de son histoire.
Nous savons toutes et tous que ce chemin n’est pas allé au bout.
Ce qui se présentait alors comme la gauche a repris la logique de la droite refusant la régularisation globale des sans-papiers puis durcissant la chasse aux immigréEs. Comme elle a repris sa logique libérale de casse sociale.
A terre mais pas mort le Front National a bénéficié de tous ces reculs et de la surenchère raciste pour se relever.
Et nous voilà, 26 ans après, avec 89 députéEs fascistes à l’Assemblée, des inégalités qui ont augmenté et un pouvoir qui continue la surenchère raciste et sécuritaire. « Etrangers délinquants », « double peine », expulsion d’un imam, Darmanin construit l’autoroute du fascisme.