« Jin Jiyan Azadî », véritable cri du cœur, résonne en Iran et ailleurs. Il évoque la vie et rappelle les injustices dont les femmes sont les premières victimes. Les discriminations envers les femmes sont institutionnalisées par la nature structurellement misogyne du régime iranien.
Le 16 septembre 2022, Jina Mahsa Amini, 22 ans, a été tuée, après avoir été arrêtée par la « police des mœurs » (Gasht-e Ershad).
Sa mort a déclenché un soulèvement qui a déstabilisé le régime sanguinaire iranien. Celui-ci a réprimé ce mouvement en tuant plus de 500 manifestan·tes. Au moins 22 000 personnes ont été arrêté·es et ont subi des conditions carcérales inhumaines, des tortures, des violences sexuelles et des homicides.
La répression reste toujours brutale. D’après Iran Human Rights, plus de 426 personnes ont été exécutées depuis le début de l’année. Par ailleurs, un projet de loi en cours d'adoption prévoit d’utiliser l’intelligence artificielle pour identifier les femmes qui dérogent aux règles concernant le port obligatoire du voile.
Malgré ce climat, une révolution silencieuse se poursuit et se traduit par des actes de désobéissance civile, comme en témoignent les réseaux sociaux. De nombreuses vidéos démontrent le courage d’iraniennes qui déambulent dans les rues sans foulard.
« Jin Jiyan Azadî », Femme, vie, liberté
L’Union syndicale Solidaires réaffirme sa solidarité avec les iranien·nes et soutient leurs revendications :
- le droit inconditionnel des femmes sur leurs corps, dont celui de porter ou non le voile ;
- l’abolition de toute discrimination envers les femmes, les LGBTIQ+, les minorités nationales et religieuses.