Force est de constater que le gouvernement a fait le choix de martyriser les travailleuses et travailleurs ainsi que le Parlement. Son inconsistance à assumer les conséquences politiques et sociales de ses choix idéologiques se paie dès ce soir dans la rue.
Depuis le 19 janvier, la surdité du gouvernement face au plus grand mouvement social de ces 30 dernières années a consciemment exalté la colère populaire.
Ce cynisme étatique assume d’affronter par la violence sa population. Il s’est démontré brutalement ce soir à Dijon. En effet, à l’appel de l’intersyndicale de Côte-d’Or, un rassemblement et une manifestation se sont spontanément organisés. Néanmoins, alors que tout se passait dans une belle ambiance collective, les forces de répression ont décidé de réprimer violemment à coup de gaz lacrymogène la manifestation.
A partir de ce moment, plutôt que de se soumettre à la peur espérée par l’appareil répressif d’Etat, la manifestation a décidé de continuer son parcours dans le centre-ville. Face à l’intense répression, les manifestant.e.s n’ont eu d’autres choix que de se protéger à l’aide de quelques joyeux feux de poubelles. Pourrions-nous dès lors parler d’une autogestion de l’incinération des déchets ?
Le communiqué de la Préfecture apparaît dès lors comme surréaliste. En effet, ce dernier condamne et annonce porter plainte contre une organisation syndicale, alors que les forces répressives à sa botte ont mis en danger des manifestant.e.s et la population, comme ce fut le cas dans la rue Monge, en chargeant à tout va, en mettant le feu à des voitures du fait de galets de lacrymogènes lancés sans discernement, etc.
Malgré cela et dans la joie, des centaines de manifestant.e.s ont continué leur déambulation dans les rues dijonnaises.
Notre organisation syndicale a fait le choix de protéger les manifestant.e.s en ouvrant sa porte au cortège. Face à cette solidarité, les forces policières ont décidé d’assiéger la maison des syndicats ne permettant pas la sortie dans le calme des camarades.
Néanmoins et comme toujours, la solidarité est notre arme. Nous nous engageons à soutenir solennellement l’organisation syndicale attaquée par le préfet. Dès demain, nous appelons à multiplier les actions de blocage et de manifestation !
A 49.3, tout s’enflamme
Dijon, le 16 mars 2023,