Hier soir, près de 400 personnes se sont réunies dans une ambiance joyeuse, chantante et très déterminée place de la Libération à Dijon pour un somptueux concert de casseroles démontrant une nouvelle fois l’envie et la rage de cette « foule » tant méprisée ! Un rassemblement spontané a aussi eu lieu à Beaune.
Cette « casselorade » a pu se dérouler malgré les intimidations minables de la préfecture qui a une nouvelle fois décidé d’interdire ce rassemblement populaire et festif. Dijon est la seule ville du territoire national où la Préfecture a interdit le rassemblement sans proposer un autre lieu démontrant ainsi un tournant autoritaire.
Néanmoins et comme à son habitude à Dijon, l’inconséquente Préfecture a décidé de réprimer fortement en usant massivement de gaz lacrymogène et de grenades désencerclantes. Pire, la Préfecture a tenté de justifier par un tweet ridicule son intervention en indiquant « prise à partie par des manifestants lors d’un rassemblement […] la police a fait usage de moyens lacrymogènes ». Cette version préfectorale est remise en cause par plusieurs articles de médias ayant couvert le rassemblement hier soir comme un article du Bien Public indiquant « Au moment des tirs de grenades, selon notre reporter sur place, les manifestants n'étaient pas agressifs et frappaient leurs casseroles ».
Ce qui est certain, c’est que notre détermination collective est une nouvelle fois renforcée par l’intervention d’un Jupiter s’éloignant de plus en plus du système solaire ! Notre organisation syndicale continuera de mobiliser massivement pour obtenir le retrait de la contre-réforme des retraites et pour obtenir l’augmentation des salaires.
Que ce soit pour les retraites ou les salaires, la question est bien celle du partage des richesses. Les discours sur la nécessité de travailler plus sont d’autant plus inacceptables dans un pays de milliardaires, de supers-profits exponentiels et où la fraude fiscale atteint 100 milliards par an. Le mépris des travailleuses et des travailleurs qui produisent les richesses est inacceptable, tout comme le mépris envers la jeunesse. Les violences policières, les réquisitions de salarié·es, les interdictions de manifester et les entraves aux libertés fondamentales sont inacceptables.
Notre colère est grande et elle s’illustrera par des actions et des mobilisations dès le courant de cette semaine !
« La colère
C'est sauter à deux pieds sur l'édredon des ronces
La rage qui défonce les portes enfoncées
C'est l'opéra du cri, l'orage de tes bras
C'est cracher du lilas à la gueule des orties
C'est un hymne de fou, c'est l'étincelle noire
Qui porte à la victoire l'agneau contre le loup
Un baiser en dedans à l'amitié complice
Qui mord à pleine dents le cul de l'injustice
La colère »
La colère, A. Leprest