Ce mardi 16 mai 2023, l’immonde Zemmour est venu faire dédicacer sa plume haineuse dans la librairie « A la bonne source » à Dijon. Face à cette situation, près d’une vingtaine d’organisations associatives, syndicales ou des collectifs avaient appelé à un rassemblement place du Théâtre pour montrer une opposition déterminée aux propos immensément racistes, sexistes et homophobes de l’ancien candidat à la présidentielle.
Malgré un appel à se rassembler en plein après-midi, près de 300 personnes ont participé au rassemblement antifasciste dans une ville en état de siège. En effet, des dizaines de véhicules de police encadraient le centre-ville et bloquaient l’accès à une partie des rues donnant sur la fameuse librairie, sauf pour les affidé.es de Zemmour voulant une dédicace…
Certain.es diront que le rassemblement n’était pas déclaré dans les règles de l’art, d’autres diront que l’autorité préfectorale avait même exprimé son refus de voir se dérouler un rassemblement antifasciste sur la place du Théâtre, d’autres encore diront que cette mobilisation antifasciste était contre la liberté d’expression quand bien même l’appel était de se réunir pour montrer une opposition et rien d’autre. Les raccourcis sont faciles quand il s’agit de vouloir à tout prix disqualifier des militant.es.
Néanmoins, nous tenions à revenir sur quelques éléments factuels de ce qui s’est déroulé hier en fin de journée lors de ce rassemblement. Alors que les militant.es antifascistes ne pouvaient pas bouger sans recevoir les habituelles « 1ère sommation, 2ème sommation, 3ème sommation », les fanatiques de Zemmour ont pu venir se pavaner dans le rassemblement antifasciste, se protéger derrière la police pour faire de la provocation et de très nombreux signes racistes faisant de facto monter la tension. Notre organisation en vient à se demander si cette montée de tension n’était pas recherchée pour pouvoir réprimer avec une violence inouïe. Car, c’est bien cela qui s’est ensuite déroulé.
Très rapidement et avec un argumentaire réduit, l’appareil répressif d’Etat a décidé de charger sur le rassemblement et de gazer très massivement ce dernier ainsi que tous les alentours (terrasses de cafés, appartements, etc). Surtout, nous avons constaté que les consignes n’étaient pas de disperser le rassemblement mais bien de « chasser » les manifestant.es pendant près de 30 minutes les envoyant boulevard Carnot au milieu de la circulation en gazant sans aucun discernement et mettant en danger la population. Surtout, une intervention policière d’une violence inouïe s’est déroulée aux abords de la place Wilson et de la rue Chabot-Charny, où plusieurs camions de police roulant portes ouvertes et gazant à tout-va ont généré une véritable panique des passant.es et automobilistes.
Une nouvelle fois, et comme depuis de nombreux mois, la violence et la répression sont à destination des militant.es luttant pour le progrès social, une société démocratique et plus équitable.
Pendant ce temps-là et jusqu’à tard dans la soirée, les militant.es du parti de Zemmour ont mangé dans un restaurant sous protection policière. L’image renvoyée est désastreuse mais elle est dans la continuité de celle de dimanche 14 mai où, là encore, l’appareil répressif d’Etat avait choisi son camp. Protégeant à l’aide de plusieurs véhicules une messe sur la voie publique en hommage à Jeanne d’Arc rassemblant des royalistes, des membres du syndicat UNI et des militants du parti de Zemmour, et dans le même temps intimidant et fouillant des militant.es syndicaux.ales.
Notre organisation syndicale apporte son soutien et exprime sa solidarité envers toutes les personnes interpellées et blessées à la suite de ce rassemblement antifasciste et de sa répression.
Le fascisme ne passera pas.