LE 31, ON FAIT ENCORE PLUS FORT ! Une semaine après le 19 janvier, un point d’étape s’impose. Alors que la mobilisation a surpris tout le monde, il faut saluer la réactivité en si peu de jours des camarades partout dans le pays. Depuis le 19 janvier, et surtout depuis lundi, des initiatives - toutes pacifiques bien sûr - se multiplient dans les villes et les campagnes de toutes tailles sous des formes diverses. Les actions qui nous parviennent montrent même une intensification d’ici au 31 janvier avec des grèves, manifs locales, meetings, tractages, marches aux flambeaux, rassemblements, interpellations de parlementaires, happenings, collages, réunions publiques… Ainsi plus de 800 personnes ont défilé à Evry ce mercredi 25 janvier. Le service conduite de la centre nucléaire de Civaux est en grève reconductible. Dans les Pyrenées-Atlantiques, des dizaines de personnes sont allées à la rencontre de députés macronistes, malheureusement absents de leur permanence. En Seine-Saint-Denis, l’intersyndicale a manifesté devant le ministère du travail en liant revendications pour un meilleur travail et une meilleure retraite… Par ailleurs, des assemblées générales sont mises en place dans des villes ou des secteurs qui n’en avaient pas connu depuis longtemps. Pour tenir, nous devons nous organiser. Et l’opinion publique nous soutient toujours plus ! Selon un sondage Elabe pour BFM TV, 57 % des français comprendraient que les grévistes bloquent le pays car c’est le seul moyen pour se faire entendre !
ÇA MOBILISE AUSSI DANS LES UNIVERSITÉS !
Alors que le gouvernement prétend que cette réforme est faite pour les plus jeunes d’entre nous, dans les lycées et les universités, les mobilisations commencent ! Une intersyndicale lycéenne appelle à la grève et quelques lycées connaissent leurs premiers blocages. Du côté des universités, nous rapportions dans le précédent bulletin une AG de 300 personnes à l’université Paris 8/Saint-Denis, qui a voté l’intensification de la mobilisation. D’ici au 31, des AGs ont été ou sont convoquées dans plusieurs universités comme la Sorbonne, Strasbourg, Rennes, Nantes, Montpellier, Jussieu, l’Ehess, Sciences Po Paris, Tours, Evry…
Mais qui a peur des étudiant-e-s ?
Et pourtant, à peine entamé, le mouvement étudiant connaît déjà la répression ! Le 19 janvier, une Assemblée Générale à l’université de Strasbourg était évacuée par la police. Ce lundi 23 janvier, une occupation d’un local associatif à l’Ehess (Aubervilliers) était expulsée et une trentaine d’étudiante-s étaient placés en garde à vue. L’ombre de Mai 68 et du CPE planent encore. Solidaires condamne ces intimidations qui démontre que le pouvoir a peur !