le gouvernement réagit en deux temps :
répression et diversion !
1/ La répression sans relâche de tout ceux qui osent tenir tête.
Sébastien Menesplier est secrétaire général de la Fédération de l’Énergie, au sein de la CGT. Un secteur stratégique du monde du travail, très engagé pour défendre les retraites. Il est convoqué le 6 septembre à la gendarmerie de Montmorency. L’État lui reproche les actions menées durant le mouvement social : cette répression est une première pour un responsable syndical.
La CGT Énergie avait multiplié les actions grandioses au printemps : passage de foyers populaires en «gratuité» de l’électricité, coupures de courant chez les patrons ou dans les préfectures, black out lors de déplacements officiels de ministres ou du président dans des villes… Des initiatives intelligentes, populaires, largement soutenues, qui montraient la force du monde du travail lorsqu’il est organisé et qu’il se bat.
Malgré une lutte courageuse, la réforme des retraites est finalement appliquée depuis le 1er septembre. Cinq jours après seulement, Sébastien Menesplier est convoqué. Les autorités lui reprochent des actions menées à Annonay, la ville du ministre du Travail Olivier Dussopt, le 8 mars, date à laquelle il n’était pourtant pas présent dans cette ville. C’est clairement un coup de pression, une vengeance d’État.
Depuis quelques années, les syndicalistes sont de plus en plus touchés par la répression, même en France.
2/ La diversion : abaya et référendum sur l’immigration.
Face à un mouvement social historique, une intersyndicale unie et une population très hostile, le gouvernement joue le jeu classique du bouc émissaire : encore et toujours l’immigré !
Cette stratégie toujours renouvelée a pour but de diviser les classes populaires en jouant sur les fantasmes et sur les peurs. Autrement dit, remplacer la lutte des classes par la lutte des races, un jeu très dangereux où à la fin c’est le RN qui gagne. Ces mêmes charlatans nous ferons ensuite le coup du vote-barrage « pour sauver la république » !
À toutes celles et ceux qui sont sonné·e·s par notre défaite dans le combat des retraites et sidéré·e·s par le cynisme du pouvoir, nous affirmons que nous devons poursuivre le combat. Si le gouvernement tape aussi dur et fait preuve d’une telle débauche d’énergie pour allumer des contre-feux, c’est qu’il se sent menacé et donc qu’on vise juste ! Il nous faut maintenir la pression, dans l’unité et la solidarité.