49 à Mainsat…
Rien à voir avec l’article 49.3, le préféré de nos oligarques nationaux.
Mainsat, charmant village de Creuse, a ouvert ses portes aux camarades de SUD Rural Territoires, le temps d’un congrès.
Venu·e·s de toute la France, de Marseille à Quimper, de Saint Omer à Perpignan, de Dax à Dijon, des ambassadeurs et ambassadrices, engagé·e·s, enragé·e·s et mobilisé·e·s, ont pris les routes de l’hexagone pour partager ce temps fort de notre vie syndicale.
Échanges formels et informels, dans une ambiance conviviale, nous ont permis de faire le bilan des années précédentes et de définir nos orientations pour les années à venir. Les réunions se sont enchaînées, les débats en plénière ou en commissions, ont été riches, fruits de cogitations individuelles et collectives.
Malheureusement, les constats sont les mêmes dans tous les services représentés : casse de nos missions de services publics par des voyous en costard, technocrates au service des plus riches et qui n’hésitent pas à collaborer de manière éhontée avec celles et ceux qui vendent des armes, détruisent nos forêts, artificialisent nos sols. En bref, nombre de cadres de nos ministères, nous le savons malheureusement, pactisent sans sourciller avec le diable. Ça c’est pour le côté obscur de la force.
Mais ce congrès, c’est aussi l’espoir. Tout d’abord parce qu’on est encore là et qu’on ne lâche pas le morceau. Vous savez, l’histoire du grain de sable dans l’engrenage, du petit caillou dans la chaussure… Autre motif de satisfaction, pas mal de nouvelles têtes, ce renouvellement met du baume au cœur et on se dit que rien n’est perdu. Enfin, des camarades qui s’engagent en décidant de participer aux instances et au bureau syndical. La relève est assurée. L’occasion pour nous de saluer les camarades qui quittent le bureau national et de les remercier pour le travail qu’elles et ils ont abattu (ils et elles se reconnaîtront).
Côté vie nocturne creusoise, des soirées animées et festives, culturelles aussi. Spéciale dédicace à Vlad et Gilles, musiciens locaux, grâce auxquels nous nous sommes trémoussé·e·s et avons appris que nos enfants sont de droite ; à Paco et sa librairie itinérante et contestataire, La Limou’Zine ; à Klem (SUD Rural canal historique) pour sa micro-conférence gesticulée, son atelier de réalisation de bombes de graines et son animation du jeudi après-midi.
Enfin, avant de clore le chapitre, un grand merci à nos intervenant·e·s de jeudi après-midi, qui sont venu·e·s enrichir nos débats autour de la transition agro-écologique (T.A.E) : Thomas de la Conf’, Étienne d’un comité qui n’a pas été dissout, Justine pour le réseau AB du département, Arnaud maraîcher bio et Antoine, représentant de la société civile creusoise. Leur participation et le partage de leurs connaissances et expériences nous ont permis de construire une réflexion intéressante sur ce concept de T.A.E., de nous questionner et de nous emparer de problématiques contemporaines.
Au moment de tourner la page, on regarde par la fenêtre : pas de loup, pas d’ours. Tant pis, ça aurait fait plaisir à un camarade qui se reconnaîtra…
Allez, on vous laisse, on vous dit à bientôt et on ne lâche rien !