Ce jour, les médias viennent de mettre un coup de projecteur sur les conséquences néfastes du libéralisme dans le ferroviaire. A ce titre, la fédération SUD-Rail pointe deux éléments majeurs.
Premièrement, le modèle économique du TGV, basé sur la péréquation afin de permettre la continuité territoriale, est aujourd’hui remis en cause par l’ouverture à la concurrence. Alors que la concurrence vient se positionner sur les créneaux les plus rentables de la grande vitesse, la SNCF reste seule à assurer les origines/destinations les moins rentables mais vitales pour l’aménagement du territoire. Plus la concurrence va être amenée à se développer et prendre des parts de marché sur les parties rentables, moins la SNCF pourra financer les parties les moins rentables du réseau TGV, avec des risques importants de voir des liaisons disparaitre ou fortement réduites.
Deuxièmement, à travers des péages importants et une usine à gaz que l’État dénomme « fonds de concours » et qui aspire seulement les bénéfices de la SNCF, sans contribution des autres opérateurs, les TGV payent aujourd’hui les engagements du gouvernement sur les travaux de modernisation et la régénération du réseau ferroviaire !