Dire que les salaires sont sous pression est un euphémisme. Le 7 juillet dernier, SUD-Solidaires a exigé du directoire de BPCE d’ouvrir immédiatement le tiroir-caisse pour augmenter tous les salaires de façon substantielle. Ce dernier a botté une nouvelle fois en touche en remettant à plus tard la suite de la NAO (lire notre tract du 11 juillet) !
Allô L. Mignon, allô les présidents de directoire des CE, dans quel monde vivez-vous ?
Le nôtre est dans la tourmente inflationniste, du jamais vu depuis 1984. Et toujours rien pour l’augmentation générale de nos salaires contrairement à ceux des dirigeants qui sont de plus en plus indécents : par exemple, un·e salarié·e nouvellement embauché·e doit travailler 8 ans pour percevoir le salaire mensuel de L. Mignon !
Cette situation ne peut plus durer.
La suffisance de L. Mignon et la prudence salariale des présidents de directoire vis-à-vis des personnels est à ce jour consternante eu égard aux bénéfices engendrés ces dernières années grâce au travail de toutes et tous : 4 milliards d’euros en 2021, et des prévisions supérieures pour 2022.
La revalorisation significative des salaires est la juste réponse :
- à l’inflation galopante,
- à la reconnaissance de l’engagement des salarié·es,
- aux démissions qui explosent.
BPCE se félicite, l’unité réformiste signe, et les salarié·es trinquent !
Le modèle économique et social bien particulier de BPCE n’est fondé que sur la création de valeur qui vise à réduire les coûts par tous les moyens possibles avec une priorité absolue donnée à l’augmentation des profits dans un but mercantile. Cela conduit inévitablement :
- A une « modération salariale » généralisée ! +0,8% cette année pour les Caisses d’épargne, une honte !
- A la dégradation des conditions de travail ; ce n’est pas « l’accord gadget » sur la QVCT qui améliorera le quotidien des salarié·es.
Urgence salariale ou comment renverser la table des négociations.
Lors de la deuxième réunion de NAO branche CE, qui se déroulera le 2 septembre prochain, les syndicats devront être intraitables vis-à-vis de la délégation patronale. Et surtout ne pas signer un accord au rabais comme en décembre 2021. Si les propositions de BPCE ne sont pas à la hauteur des attentes du personnel, la perspective de la grève interprofessionnelle sur les salaires du 29 septembre sera la réponse proposée par SUD-Solidaires.
Comme toujours, SUD-Solidaires BPCE sera là pour porter haut et fort l’urgence salariale sans compromission !
Le 17 août 2022 / 11-2022
L’équipe SUD-Solidaires Groupe BPCE