Madame la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités,
Ce mardi 24 septembre s’est ouvert le nouveau cycle de négociations faisant suite à l’élection de mai dernier ayant établi la représentativité des organisations syndicales auprès des travailleurs et travailleuses des plateformes de livraison.
Lors de cette réunion de reprise, force a été de constater que l’Association des Plateformes d’Indépendants (API) qui réunit Uber Eats, Deliveroo, Stuart a refusé en bloc d’échanger autour de la rémunération des livreurs, malgré l’urgence sociale. Preuve en est que depuis près d’un an, la rémunération minimum des commandes livrées par les livreurs est descendue en dessous des 2,85€ brut. Un montant indigne ne permettant à personne de vivre de ses revenus.
Le modèle défendu par les plateformes est celui d’une rémunération à la tâche calculée par des algorithmes connus des plateformes seules. Voilà pourquoi nos organisations ont demandé une expertise visant à éclaircir le calcul de la rémunération. Prétexte choisi par les plateformes pour repousser la prise en compte de ce sujet prioritaire pour des livreurs dont les conditions de travail se dégradent continuellement, et qui font les frais d’accidents du travail parfois mortels.
L’ensemble des organisations syndicales présentes ce jour vous adresse donc ce courrier, afin de vous faire état de la situation de blocage des négociations dans le secteur.
Nous vous sollicitons donc pour une rencontre visant à échanger sur le sujet.
En vous priant d’agréer nos salutations respectueuses,