Nos vœux pour 2023
Chères et chers camarades,
Nous attendions impatiemment les vœux du ministre pour nous en inspirer et les exploiter à leur juste valeur, mais rien pour le moment… Pas la moindre petite allocution filmée, dont nous ne sommes guère friand·e·s, reconnaissons-le. Nous prenons donc la plume avant le résident de Varenne, pour vous adresser nos plus sincères vœux de lutte, de progrès, de bien-être, de liberté et de transformation sociale pour cette nouvelle année. Rien que ça ? Eh oui, nous avons le droit d’espérer, mais des combats nous attendent.
Mention spéciale pour la contre-réforme des retraites, dans les tuyaux du gouverne-MENT, et qui devrait nous être présentée dans les jours à venir. Un bel étron que ce projet qui a pour objectif de nous faire travailler plus longtemps, pour gagner moins, en faisant fi de l’espérance de vie en bonne santé qui recule ! Et les gains de productivités qui augmentent régulièrement sans que les salarié·e·s n’en recueillent les fruits ?
Une épreuve de force nous attend, mais rien n’est joué. Seules notre détermination et notre résistance pourront faire reculer les racailles technocratiques, casseurs du programme du Conseil National de la Résistance… Qu’ils et elles viennent bosser dans les abattoirs ou assurer des cours dans des classes surchargées, jusqu’à 67 ans, pour voir comment ils et elles s’y prennent.
Autre projet phare de celles et ceux qui nous gouvernent et nous méprisent si manifestement, la contre-réforme de la voie professionnelle dans l’Enseignement Agricole Public. Pour le moment, on n’en entend plus trop parler, mais elle risque bien de revenir comme un boomerang. En résumé, la menace plane sur les lycées professionnels dans leur ensemble, tant sur les personnels que sur les publics accueillis. Plus de stages = moins d’heures de cours = encore moins de moyens humains et financiers. Une équation qui nous effraie et qui nous révèle encore une fois, si nécessaire, le manque de considération de cette « élite » à notre égard. Il ne fait aucun doute qu’elles et ils aimeraient voir disparaître nos missions de services publics, lesquelles sont un frein à l’enrichissement de leurs ami·e·s actionnaires.
Pour tenter de nous faire avaler la pilule, nos dirigeant·e·s recourent à des campagnes mensongères (comme pour les retraites), nous submergent de réunions de travail stériles, utilisent un jargon technocratique et n’hésitent pas à s’appuyer sur les forces de sécurité. N’oublions pas que les violences policières ont littéralement explosé sous le règne de Macron.
Nous vivons et travaillons aujourd’hui dans un État qui s’est radicalisé, au service d’une caste qui veut continuer à s’enrichir. Cela passe par la destruction des maigres conquêtes sociales qui subsistent, la paupérisation grandissante de la population et la poursuite des dégâts irréversibles causés à la biodiversité, « vous reprendrez bien un peu de glyphosate ? »
Dans un tel contexte, la lutte des classes demeure d’actualité ! Il est plus que jamais nécessaire de nous organiser pour riposter. Ne sombrons pas dans la résignation ou le défaitisme et faisons nôtres ces mots du bon Victor Hugo, qui écrivait en 1848 :