Depuis plusieurs mois, les salarié-e-s du social, du médico-social, de la santé et de l’animation se mobilisent. SUD Santé Sociaux est impliqué dans plusieurs collectifs locaux du social et médico-social en lutte, dans les rencontres nationales du travail en lutte, ainsi que dans de nombreux collectifs de la santé et de l’animation.
Le constat est clair :
- Les quelques revalorisations salariales, dans le privé comme dans le public, sont loin d’être suffisantes et l’écart entre les salaires et l’augmentation du coût de la vie ne cesse de croître.
- Les mesures gouvernementales annoncées sur le pouvoir d’achat sont en dessous de la situation de paupérisation de la population.
- La loi votée cet été se contente de poser quelques rustines et, à travers les exonérations de cotisations, ampute le salaire socialisé, fragilisant la protection sociale.
- Les actionnaires multiplient les profits sans que l’ombre d’une redistribution n’apparaisse.
Macron confirme qu’il est bien le président qui protège les ultra-riches, et persiste dans sa politique ultra-libérale. Le gouvernement poursuit aussi une politique fiscale qui assèche les comptes de l’Etat au profit des grandes entreprises et au détriment des services publics (santé, éducation,...) et du financement de la transformation écologique.
Et pendant ce temps :
- Les conditions de travail ainsi que les conditions d’accueil et de prise en charge continuent de se dégrader.
- La perte de sens, la souffrance au travail, les burn-out conduisent de plus en plus de collègues à quitter le secteur avec dégoût.
- Le recrutement est de plus en plus difficile notamment par manque d’attractivité tant sur l’aspect des conditions de travail que sur celui de la rémunération.
Aujourd'hui, qui veut travailler les week-ends, la nuit, les jours fériés, avec des horaires décalés, pour avoir en fin de mois des difficultés à se loger, payer les factures, se nourrir ou nourrir sa famille, faire garder ses enfants ?
Qui veut travailler dans des établissements et des services où le management est dédié à la rentabilité plus qu’aux soins et à l’accompagnement?
Qui veut travailler dans des établissements où les femmes, majoritaires dans notre secteur, se voient méprisées par des réformes excluant les plus précaires d’entre elles ?
Il s’agit bien là de choix politiques. Le gouvernement a le pouvoir de changer les choses, et de soumettre à l’assemblée nationale un Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) choc, qui permette de reconstruire tout ce qu’ils ont détruit, au détriment des agent-e-s, des salarié-e-s, mais aussi des plus fragiles que nous soignons et accompagnons.
Pour autant, nous n’avons rien à attendre d’un gouvernement et d’un président VRP des ultra-riches. Le prochain PLFSS s’annonce comme une nouvelle agression envers les premières et premiers de corvées et des populations les plus fragilisées.
Il est temps d’intensifier la lutte !
C’est par nos mobilisations unitaires, dans les établissements, dans les services, mais surtout dans la rue que nous démontrerons notre détermination.
C'est là que nous pourrons imposer un réel rapport de force face aux pouvoirs publics. Car, ne nous leurrons pas, ils ne nous donneront que des miettes si la mobilisation n’est pas au rendez-vous.
C’est en agissant tous-tes ensemble que nous avons les moyens d’imposer un autre partage des richesses pour une société qui privilégie l’humain !
Pour nos secteurs, pour nos salaires, pour nos conditions de travail !