Pour un jeune militant, adhérer à Sud Étudiant en 2000 c’est se retrouver dans un foisonnement de luttes, de mobilisations et de grèves dans le contexte altermondialiste: contre la privatisation de l’université, pour le statuts des surveillant·es, contre la guerre et l’extrême droite, pour la défense des retraites, le Larzac… Il y a surtout l’apprentissage du rapport de force, la défense quotidienne des (futur·es) travailleuses et des travailleurs en l’articulant avec l’élaboration d’une transformation sociale. Sans oublier le développement de l’interprofessionnelle de proximité avec les UD et les UL.
Pour moi, après la Seine-Maritime, ce sera Paris puis la Seine-Saint-Denis. Le propre de Solidaires c’est la pratique du consensus comme objet central de notre rapport à la démocratie. Là où certain·es préfèrent des directions centralisées, et les majorités/minorités, jugées plus rapides et plus efficaces, nous avons fait le choix de l’intelligence collective. Il faut du temps et la volonté d’y arriver, c’est-à-dire de faire avancer notre projet commun.
Est-ce que ça prend du temps ? Certainement!
Est-ce que c’est une mode efficace ? On peut le penser dans la durée.
Après nos années de jeunesse et d’adolescence et une croissance sectorielle asymétrique, le mouvement social pour défendre nos retraites de 2023 a montré que notre union a créé sa place spécifique dans un mouvement syndical en mutation. C’est l’œuvre du travail acharné de milliers de camarades sur des décennies pour construire notre outil.
En développant un syndicalisme unitaire et anticapitaliste capable d’évoluer en constante recherche d’égalité des droits et de libertés pour toutes et tous, nous allons vers de nouveaux moments qui seront marquant pour les générations de camarades à venir: le cap des 200 000 adhérent·es, la représentativité nationale interprofessionnelle, la victoire sur les retraites à 60 ans, la transformation écologique de notre système de production… et tant d’autres.
Allons-y le plus vite possible, construisons Solidaires !
Simon Duteil, co-délégué de l’Union syndicale Solidaires, depuis 2020