Les salarié-es de la convention collective P2ST étaient en grève le 13 mars dernier avec une mobilisation plutôt moyenne (entre 15 et 20%). Si une partie des centres d’appels ont des taux de grévistes supérieurs, le boycott d’une des FD de la CGT a affaibli la mobilisation. Le secteur de l‘accueil, lui est toujours en progression.
De leur côté les patrons, ont fait leur seconde proposition d’augmentation de salaire... Le premier constat est assez simple : la grève a payé... enfin presque.
En effet, après deux journées de grève (26 janvier et 13 mars), les patrons ont revu leur proposition à la hausse, pour et seulement pour les agents de maîtrise ! Pour les employé-es la proposition est juste insultante avec 0,001% d’augmentation pour le premier coefficient ! Les revendications concernant les passages automatiques à l’ancienneté ont été tout simplement balayées d’un revers de main. La «négociation» fut finalement rapide entre un patronat satisfait de sa proposition et des syndicats médusés ou en colère. L’annonce par le patronat que cette proposition était leur dernier mot et qu’ils ne feront plus d’effort a été un nouveau crachat à la figure des centaines de milliers de salarié-es. On notera l’évolution des excuses pour ne pas aller plus haut, puisque lors de la réunion de janvier on avait eu droit aux délocalisations et au tassement... de leur marge. Cette fois, nous avons eu droit à la concurrence de l’intelligence artificielle et évidemment au tassement... de leur marge. Encore une réunion et on a droit aux extraterrestres ?
Notre syndicat SUD-Solidaires a déjà annoncé qu’il ne signera pas cet accord. Le patronat ne cherche qu’à gagner du temps et faire céder l’intersyndicale. C’est dans ce sens que nous proposons à l’ensemble des salarié-es et aux autres syndicats de continuer notre lutte ! Le but ? Les obliger à faire une proposition digne de ce nom ! Après des longues journées de silence la CFDT et FO ont finalement fait le choix de ne pas signer l'accord proposé. Ils rejoignent donc le reste de l'intersyndicale en appelant à une grève le 2 avril prochain