Le 5 juillet au matin, la police grecque a lancé un assaut sur le camp auto-géré de Lavrio en Grèce. Celui-ci est le refuge depuis les années 90 de Kurdes fuyant la répression et la guerre dans les pays à travers lesquels elles et ils ont été séparé·es par les frontières du traité de Lausanne. Plutôt que de dépendre de l'État, face aux politiques de plus en plus sécuritaires de l'Union Européenne, les exilé·es de Lavrio s'auto-organisent sur le modèle du confédéralisme démocratique développé par le mouvement, notamment au Rojava ces dernières années.
53 personnes ont été arrêtées pour être transférées dans des camps gérés par L'État grec. A une semaine du sommet de l'OTAN à Vilnius, celui-ci assume pleinement avoir lancé cette opération pour complaire à l'État turc. C'est aussi, au niveau local, une aubaine pour la mairie qui cherche depuis des années à récupérer ce bâtiment situé en plein centre, à deux pas du port.
L'union syndicale Solidaires affirme son soutien aux exilé.es de Lavrio et appelle à ne pas céder face aux exigences de l'État turc en sacrifiant les vies des Kurdes.