Nagihan Akarsel, militante du mouvement de libération des femmes kurdes, membre de l'Académie de Jineolojî et rédactrice en chef du journal Jineolojî a été assassinée aujourd'hui à Sulaymaniyah (Kurdistan Sud / Irak). Si le crime n'a pas été revendiqué, toutes les pistes pointent vers la Turquie et ses services secrets, qui ont déjà tué trois autres militants kurdes cette année dans la même ville. L'état turc mène depuis des années une politique de féminicides. Le meurtre de Nagihan s'inscrit dans la continuité de ceux de Fidan, Sakine et Layla à Paris en 2013. Le régime d'Erdogan sait la menace que fait peser sur son pouvoir le mouvement des femmes kurdes, alors que le slogan de ce dernier, Jin Jiyan Azadi (femme, vie, liberté) est scandé par les femmes qui protestent dans les rues en Iran et font trembler le régime des Mollahs.
L'union syndicale Solidaires adresse toutes ses condoléances à ses camarades, et appelle à se rendre aux rassemblements organisés pour protester contre cet acte intolérable.
